Cela fait de nombreuses années que j’entends parler de capteur de puissance, en cyclisme, en triathlon,.... j’ai toujours pensé que je n’avais pas le niveau pour en avoir un, que c’était réservé aux coureurs World Tour ou du circuit Coupe du Monde et Ironman.
Les technologies ont évolué, la prise de mesure se fait à différents endroits, et surtout les prix ont baissé.
Du coup, en 2017, j’ai décidé de passer au capteur de puissance pour faire évoluer mon entraînement. Je me considère comme un cycliste moyen, bientôt 40 ans, triathlète plutôt typé longue distance évoluant en milieu de paquet dans sa catégorie.
J’ai opté pour le Rotor INpower 3D30 pour différentes raisons:
-Compatible avec pratiquement tous les standards de boîtiers de pédalier (ITA, BSA, BB30, PF30, BB86, BB386 et BB386EVO, BBRight)
-Electronique embarquée dans l’axe de pédalier, et donc protégée des agressions extérieurs (intempéries, chocs,...)
-Compatibilité ANT+ (j’ai un Garmin Edge 500)
-Logiciel de calibration et aide au réglage des QRings (plateaux oval Rotor)
-Prix abordable (799€ les deux manivelles, 649€ la manivelle gauche+axe avec l'électronique)
Installation rapide:
A partir du moment où vous avez un boîtier de pédalier en axe de 30mm, vous n’avez plus qu’à glisser le bloc manivelle gauche/axe dans le boîtier de pédalier, et à y fixer l’ensemble plateaux/manivelle droite. Votre capteur de puissance est installé.
Pour être sûr d’avoir un appareil fournissant des données fiables, il est nécessaire de le calibrer.
Si vous avez un compteur compatible ANT+ récent, vous pouvez procéder à la calibration directement sur le compteur. Si, comme moi, vous avez un compteur un peu plus ancien (Edge 500), alors il vaut mieux passer par le logiciel qui vous guidera pas à pas pendant la calibration.
Etant donné que le INpower ne prend la mesure que sur une jambe, le logiciel considère par défaut une répartition de la puissance jambe gauche/ jambe droite à 50/50; mais si vous connaissez vos valeurs personnelles, alors vous pouvez modifier ce paramètre manuellement dans le logiciel.
Cela m’a pris 10’ seulement!
En plus, ce qui est bien c'est que la cadence est incluse dans le capteur, donc, plus besoin de capteur sur les bases du cadre.
Remarque: A noter que le Rotor INpower fonctionne avec une pile AA. En général, l’autonomie est de 300h. Vous pouvez utiliser des piles AA rechargeables.
Premiers tours de roue avec le capteur:
Maintenant, place, enfin à l’utilisation. Je suis comme un gamin qui vient de recevoir le jouet qu’il attendait depuis si longtemps.
Une fois les paramètres d’affichage et le style de mesure souhaitée (puissance moyenne toutes les 3s) réglés sur mon compteur, je file sur mes routes d’entraînement.
La mesure est vraiment instantanée et le fait de pouvoir paramétrer l'équilibre jambe gauche/ jambe droite sur le logiciel, permet d'avoir des données fiables.
Jusqu’à présent, je ne me concentrais que sur ma fréquence de pédalage et mon rythme cardiaque. Cette dernière donnée étant très aléatoire, et très dépendante des éléments extérieurs (fatigue, stress,...). La puissance, elle, sera une donnée invariable mettant de côté, peu à peu l’utilisation de la FC.
Un outil intéressant pour évoluer:
Afin de construire des entraînements efficaces, il est toujours intéressant de connaître la puissance max que vous pouvez développer et maintenir sur 20’ et ainsi pouvoir établir des plages de travail selon la période. Pour cela, je vous invite à vous rapprocher d'un entraîneur compétent.
Le capteur de puissance m’a permis de redonner un côté ludique aux entraînements, de voir si j’en ai encore sous la pédale, et surtout de me rassurer sur la gestion de mon effort à vélo quand j’ai encore quelques kilomètres à effectuer en course à pied.
Loin d’être un gadget, le capteur de puissance est devenu un outil indispensable à mon entraînement, permettant de mieux me connaître, de me rassurer et aussi de me dépasser.